Julien vient
d’hériter de la ferme de son oncle en Lozère. Ce Parisien pur jus, créatif
dans la publicité, ne voit qu’une solution : mettre en vente cette maison
d’un parent qu’il n’a pas connu, qui avait mauvaise réputation dans sa
famille. Débarquer à Saint-Chély-d’Apcher, au cœur du Gévaudan, constitue
déjà pour lui une aventure. Au bar de l’hôtel où il est logé, il entend
parler des mystérieux décès récents de deux femmes. L’une avait tout l’air
d’une prostituée. L’autre effectuait le pèlerinage de Compostelle avec son
compagnon. Elles auraient été tuées par des animaux, d’aucun accusant des
loups en maraude. Le notaire chez qui Julien a rendez-vous connaît bien
l’histoire de sa région. Ces deux morts font forcément penser à la célèbre
affaire de la Bête du Gévaudan, qui sévit de 1764 à 1767. Les faits
historiques ont donné naissance à nombre de superstitions, de légendes, de
rumeurs, prétextes à désigner quelques boucs émissaires.
Au-delà des rappels historiques documentés, des hypothèses romanesques parfois farfelues qui furent émises, l’intrigue est actuelle. Une nouvelle série d’attaques mortelles, et l’ombre du monstre réapparaît. Soulignons un scénario à suspense plutôt habilement construit, très entraînant. Non seulement les scènes se succèdent à bon rythme mais, qualité majeure, chaque personnage tient ici un rôle dévolu. En effet, il n’y a pas vraiment de figurants dans ce récit, chacun ayant une vraie fonction, active ou informative.
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