L'Eglise catholique se prépare à élire un nouveau pape. Cet
événement semble cependant avoir ramené à la vie une ancienne et
mystérieuse secte profondément liée à l'histoire de l'Eglise et
censée avoir disparue depuis longtemps. Plusieurs religieux vont
se faire tuer par un prêtre mystérieux aux cheveux argentés.
Lorsque ce dernier s'attaque à la nonne Valentine Driskill et la
tue, son frère Ben, un ancien séminariste et ex-catholique
cynique, va commencer son enquête pour mettre à jour l'auteur de
tous ces assassinats. Mais Ben Driskill ne sait pas par où
commencer. Le seul indice qu'il a, c'est que sa soeur voulait le
cntacter à tout prix, juste avant de se faire tuer, pour lui
parler d'un livre qu'elle était en train d'écrire. Valentine
venait justement de terminer ses recherches pour un livre
d'histoire parlant de l'Eglise lors de la Seconde guerre mondiale.
En remuant dans le passé de l'Eglise Valentine aurait fait revivre
cette secte des Assassini qui semble vouloir faire taire
de nombreuses personnes en vue de l'éléction du futur pape.
Driskill va suivre la piste des assassins qui va le mener de
Princeton à Paris, en passant par New-York, le Caire, et l'Ecosse,
pour arriver finalement à Rome au Saint-Siège.
Assassini est un thriller certes très classique dans sa
forme, mais qui est très bien rythmé et doté d'un suspense qui
tient jusqu'au bout et d'un sujet et contexte fort bien recherché
et présenté, notamment la complicité de l'Eglise catholique avec
les Nazis lors de la Seconde guerre mondiale ainsi que les rouages
de la politique interne du Vatican, organisation qui semble ici
plus ressembler à une sorte de mafia qu'à autre chose. Mais Thomas
Gifford met surtout l'importance sur ses personnages, tous
développés en profondeur. On suit avec beaucoup d'intérêt
l'évolution des différents personnages, leurs questionnements et
doutes (notamment sur la foie et le sens de l'église d'aujourd'hui
et de par le passé) et leurs réactions faces aux événements.